Comment donner sans y penser grâce à la générosité inclusive.
La solidarité et la générosité n’ont pas disparues. Il semble même que ce soit le contraire. Je pense à babyloan, au Gangster de Christian Vanizette. Cette culture, ou état d’esprit plutôt, s’organise autour de personnes qui partagent, donnent, s’engagent, créent, aident et collaborent.
Ce mouvement – appelé aussi “Altruisme Paresseux” – est accompagné par le développement des Réseaux Sociaux qui ont sorti le don du Guetto des téléthons et consorts en changeant la nature même du don. Même le statut de donateur évolue, on parle aujourd’hui d’investisseur social.
La Générosité Inclusive, qu’est ce que c’est ?
Les réseaux sociaux aident peut être la générosité à se développer, mais la transforme en même temps. La générosité fonctionne aujourd’hui comme le tri sélectif : on veut bien participer mais il faut ce soit simple, facile et compréhensible. C’est aussi donner peu – quelques centimes suffisent – mais donner régulièrement.
Et là, je vais faire un acte de foi, je pense que l’espèce humaine dans sa grande majorité, si elle se sent en confiance, souhaite d’avantage donner que prendre. Aux entreprises de comprendre que la générosité est comme un état d’esprit sociétal et une valeur d’entreprise.
Implementation
Pour lutter contre la générosité ciblée et éphémère en solidarité de longue durée, il y a plusieurs possibilités :
○ Transformer les donateurs en investisseur social comme la voute nubienne qui garde l’investisseur impliqué dans le devenir de son don.
○ Proposer l’arrondi solidaire ou « Payroll Giving” à ses salariés en les laissant choisir eux-mêmes à quel projet ils souhaitent verser les centimes de leur salaire. www.arrondisolidaire.org
○ Proposer de participer à une cause interne ou externe en demandant un pourcentage du salaire de ses collaborateurs à l’exemple de Renault.
○ Si vous souhaitez vous même lancer votre projet social vous pouvez également faire un appel au financement avec par exemple Babeldoor ou utiliser l’application Facebook « Causes » créée en 2007 par Sean Parker, qui vous permettra de lancer votre collecte de don.
Danger
Le principal danger est de pousser le salarié à se sentir obligé de donner et d’estimer que c’est à l’entreprise de faire le geste. Energy Australia propose ainsi par exemple de rajouter un pourcentage aux factures des particuliers pour participer à un programme de protection de l’environnement. Une sorte de taxe carbone volontaire.
Exemples
Renault dont les cadres participent à hauteur de 0,5% de leur salaire au chômage technique des ouvriers
Eutelsat par l’intermédiaire de ADP propose à ses salariés de transformer les centimes de leurs salaires mensuels en micro-dons pour alimenter le microcrédit. Ce don est doublé par l’entreprise : pour chaque euro donné par le salarié, l’entreprise abonde d’un euro. Les salariés qui le désirent peuvent donner davantage mais aussi, suspendre, diminuer ou arrêter le don s’ils le désirent.
Rencontre avec Pierre-Emmanuel Grange de Microdon.org
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