Dans un monde de travail en constante évolution, marqué par la pandémie de COVID-19, les entreprises ont dû s’adapter rapidement aux nouvelles réalités du travail hybride.
L’usage intensifié des outils de collaboration numériques a marqué une rupture avec les méthodes traditionnelles de travail d’équipe.
À première vue, ces plateformes semblent favoriser les échanges entre collègues, mais l’article de Robyn Bolton met en lumière un phénomène inquiétant : la véritable essence de la collaboration s’est estompée, laissant place à des interactions superficielles.
Ce constat pousse les gestionnaires des ressources humaines et les leaders d’innovation à repenser leur approche en matière de collaboration pour garantir que les équipes ne se contentent pas de cocher des cases, mais renouent avec les expériences enrichissantes et créatives qui engendrent l’innovation.
À retenir
- La dépendance aux outils numériques a dégradé la véritable essence de la collaboration dans les équipes hybrides.
- Le terme ‘collaboration’ est souvent utilisé de manière vide dans les entreprises, sans être réellement appliqué au quotidien.
- Pour favoriser l’innovation, il est essentiel de rétablir des interactions authentiques et créatives au sein des équipes.
L’impact des logiciels de collaboration sur l’expérience humaine
L’impact des logiciels de collaboration sur l’expérience humaine est devenu un sujet central, notamment dans les contextes de travail hybride qui se sont généralisés avec la pandémie.
Dans son article, Robyn Bolton met en lumière les conséquences de cette transition vers le tout numérique, en insistant sur le fait qu’elle a souvent facilité une collaboration de surface, au détriment de la profondeur nécessaire aux échanges créatifs et significatifs.
Alors que de nombreuses entreprises se vantent d’intégrer la collaboration dans leurs valeurs, comme le montre l’analyse selon laquelle 23 % des sociétés la mentionnent dans leurs déclarations, l’absence d’une compréhension claire et d’une réelle mise en pratique de ce terme conduit à une dilution de son sens.
Bolton souligne que le véritable esprit de collaboration ne se résume pas à des échanges rudimentaires de type questions-réponses, qui, bien que utiles, n’encouragent pas la créativité ni l’innovation.
Par conséquent, elle encourage les organisations à redéfinir et à redynamiser leurs pratiques collaboratives, en favorisant les interactions authentiques.
Ce retour aux sources permettrait aux équipes de découvrir que les idées les plus novatrices naissent souvent dans des discussions riches et engageantes, plutôt que dans des sessions de brainstorming dispersées sur diverses plateformes digitales.
Rétablir les fondements de la collaboration authentique
Redéfinir la collaboration authentique passe par une compréhension claire de ce que cela implique dans un environnement de travail moderne.
Robyn Bolton propose une approche qui va au-delà des simples outils numériques, soulignant l’importance de cultiver une culture qui valorise le dialogue véritable et les échanges significatifs.
Pour les gestionnaires des ressources humaines, cela signifie encourager des formats de réunion qui favorisent la co-création, et veiller à ce que chaque membre de l’équipe se sente à l’aise pour partager ses idées sans la contrainte d’un cadre trop rigide.
L’intégration de techniques telles que le design thinking ou des ateliers collaboratifs peut stimuler la créativité, permettant ainsi aux équipes de s’engager dans des discussions fertiles qui génèrent des idées innovantes.
En priorisant ces pratiques, les entreprises peuvent non seulement raviver l’art de la collaboration, mais aussi améliorer leur performance globale et leur capacité d’innovation.
